Entre Madère et Porto
Vol de nuit
Le 25 juin 2011
A dix heures de nuit
La beauté de la nuit
S’ éprend de l’océan
Et la nuit nous éblouit
D’un éclat insolent
A l’instant noir de nuit
Le jour est décadent
Au rythme des oublis
Des tambours lancinants
L’océan et la nuit
Du seul bleu festoyant
C’est un chant pour la vie
Comme avant un instant
Les amants réunis
Semblent même océan
D’un immense appétit
Heureux du firmament
Machico le 25 juin 2011
Fable surréaliste
L’animal millénaire
S’étirant d’océan
Plage au bord de la terre
Dos devant dos dormant
Ce rocher devant plaire
Du nom de Saint-Laurent
L’animal millénaire
S’enfuit du continent
Sur l’île de Madère
A l’est dans l’océan
Saint-Laurent trouve à faire
Les os d’un continent
L’animal millénaire
De face au continent
Lui devant solitaire
Séduit en Saint-Laurent
Machico le 25 juin 2011
Le chauffeur
Tel jaillit de la mer
Cet homme aux cheveux blonds
De sourire être fier
La beauté sans façon
Il était blond de mer
De Madère en rebonds
Au volcan en enfer
Il menait son fourgon
Qu’il était beau et fier
ce garçon tout en blond
D’un éclair d’un revers
S’enfuit dans l’horizon
Funchal le 25 juin 2011
Les élégies de Madère
Madère est une terre
La mer son océan
La forêt millénaire
Madère est un volcan
De passage éphémère
L’homme cet inconstant
Brûle tout l’île entière
L’homme n’est plus l’absent
C’est entre ciel et terre
Une ‘île au monde errant
Un sud couvert de pierres
Le nord impressionnant
Les lauriers du tertiaire
Ondulent face au vent
En vaisseaux millénaires
Flottent sur l’océan
Cette île c’est Madère
Au loin le continent
Seule en mer solitaire
Puis s’enlace au volcan
Funchal le 24 juin 2011
Bleu universel
L’ infini se confond
Entre mer entre ciel
Des lointains horizons
Du bleu universel
L’air est bleu de la mer
La mer est bleue de ciel
Le ciel semble la mer
Sur l’horizon pastel
C’est un monde à l’envers
Du bleu universel
Notre infini désert
Entre mer entre ciel
L’homme voit l’horizon
Il le croit éternel
Aux infinis rebonds
L’océan c’est le ciel
Madère le 23 juin 2011
Là-bas à l’horizon
Des flots sur l’horizon
Les blanches caravelles
Toute voile au canon
Semblaient terre nouvelle
La plage à l’horizon
La terre sentinelle
C’est l’or d’admiration
Des rouges caravelles
Madère le 23 juin 2011
Ces volcans sont la terre
L’olivier millénaire
Les cèdres éternels
Les lauriers du tertiaire
La mer perpétuelle
Les volcans sont la terre
Rougie des feux du ciel
Des chemins de Madère
Des vents sempiternels
Madère le 22 juin 2011
Les ouvriers des routes
C’est une île un jardin
Des hommes des chemins
Des routes à construire
Tant de vies se détruisent
La mer pour horizon
Labeurs à l’unisson
Dernier cri dernier rire
Tant de vies se détruisent
C’est une île un matin
Bien loin des lendemains
L’ouvrier de me dire
Tant de vies se détruisent
L’oubli des compagnons
Les absents des maisons
Tous pour nous souvenir
Où tous leurs noms s’inscrivent
Funchal le 22 juin 2011
L’île de Madère
L’onde verdoyante est un jardin océan
De longtemps le volcan sommeillait endormi
La forêt des lauriers balbutiait sous les vents
Avant l’homme venu avant l’île envahie
Blanches blanches voiles tachées croisées de sang
Gonflées des vents d’étoiles à nous ravir la nuit
Naviguaient à midi sur les mers de mille ans
La lune abasourdie se vautrait dans l’oubli
Seule tache blanche sur le jardin flottant
C’est l’homme aux appétits c’est l’homme qui détruit
Lui brûlant les branches lui le feu le volcan
Au nom d’un Dieu puissant croyant au paradis
C’est une île abondante de terre de sang
De cendres refroidies de cendres englouties
De l’eau du vin des fruits un Eden océan
La terre rougie des lointains infinis
Madère le 21 juin 2011
Douceur océane
Où sont les matins frais ?
Les soirs frais endormis
Chantant les jours épais
De chaleur à midi
Matins frais soirées fraîches
L’éphémère aboli
Longtemps semble si proche
Dans l’instant anobli
De nuit fraîche au jour frais
je suis nourri d’envies
Ce rêve au matin fait
L’océan l’embellit
La nuit le jour approche
L’appétit me sourit
Matins frais et nuits fraîches
Les infinis s’enfuient
Nicolas Chevalier Bahuaud NCB
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